Compte-rendu du débat public sur l’éolien en mer du 03 mai 2013
Nous étions deux du groupe à cette réunion, Sylvie Bouin et moi-même Claude Gardon.
Très rapidement un petit panorama des intervenants :
- Volet présentation du projet : la vice présidente d’EDF/EN (énergies nouvelles) (Mme Buffon) et le chef de projet.
- Volet retombées et enjeux économiques/emploi : deux économistes : un chercheur du CNRS (M Finon) et un directeur de cabinet d’expertise
- Volet industriel: le PDG de STX France et un représentant du CESER (Conseil Économique Social et Environnemental des Pays de la Loire)
C’est difficile de faire un résumé exhaustif car chaque intervenant disposait de 10 minutes et le public d’un espace de question de 30 à 35 minutes à l’issue de chacun des volets.
La réunion a été introduite par la présidente de la commission particulière de débat public (CPDP), commission indépendante par rapport à l’équipe de projet (EDF/EN) et chargée d’organiser les diverses réunions et d’en recueillir les avis du public pour en réaliser la synthèse qui permettra à la maîtrise d’ouvrage de décider si le projet peut ou pas être réalisé.
S’agissant de la présentation du projet par EDF, c’est un projet qui réunit EDF à Dong Energy (société danoise étatique à 80%) auxquels viennent collaborer deux partenaires NASS et WIND (Lorient) et ALSTOM
Une étude d’impact environnemental entreprise en octobre 2009 se poursuit jusqu’à mi 2015.
Le projet devrait répondre à la satisfaction du besoin de 720 000 personnes (chiffres contestés dans le public, en fait serait de 450 000 personnes en incluant les besoins collectifs, éclairage public etc..)
La durée de vie du parc (80 éoliennes) est à échéance de 20 ans.
L’étude (modélisation) des risques d’ensablement des plages de St Brevin conclue à l’absence de risque (NB : à voir.. puisque l’enquête publique sur l’extension de la zone de dépôt des sédiments dragués en Loire est arrivée à la conclusion inverse). Le coût du projet (des études au démantèlement) est évalué à 20 MM € dont 24% d’études initiales (risque pris en charge par les industriels en cas de non réalisation du projet).
- Volet emploi : création de 4 usines (2 à St Nazaire pour les nacelles et les génératrices et 2 à Cherbourg pour les mâts et les pales) aboutissant à la création de 1000 emplois directs et 4000 indirects. Le personnel d’exploitation représentera environ 100 emplois. Pourquoi St Nazaire ? 4 raisons :
- tissu industriel compétent
- tradition portuaire industrielle
- qualité des infrastructures portuaires
- disponibilité des terrains.
- Volet économique : le CESER considère le projet comme une opportunité économique et s’attache à la réalisation de deux sites (celui du plateau de Guérande et celui, actuellement abandonné de Noirmoutier). Le PDG de STX France (qui au passage a nié toute éventualité de vente du site nazairien… à ce propose suivre l’actualité) estime que le problème essentiel de cette énergie est son surcoût qu’il convient de faire baisser au risque de voir disparaître la filière.
- Divers : à la question d’une expérience préalable à l’implantation d’éolienne sur monopieu (technologie qui sera utilisée) sur plateau rocheux : études en cours mais peu d’éléments de comparaison.
Claude Gardon pour le GL Sud-Estuaire